Après le nord, je voulais aller voir l’ouest, à Mae Sot, une petite ville d’environ 42 000 habitants qui se situe à proximité de la frontière avec la Birmanie (Myanmar). C’est une ville un peu particulière car elle est majoritairement habitée par des immigrants. On peut y rencontrer des immigrants chinois ou indiens, des communautés Hmongs et Karens, des personnels des ONG mais la majorité de la population sont des réfugiés Birmans. Après le coup d’état militaire de 1962, puis en raison de l’interdiction de manifestation prodémocratique et l’annulation des élections, des réfugiés ont commencé à franchir la frontière dans les années 1980 et 1990. Ils doivent prouver qu’ils ont fuie des zones de combat pour obtenir le statut de réfugié de la part du gouvernement thaïlandais. Il y aurait aujourd’hui près de 120 000 réfugiés tout le long de la frontière mais environ 2 millions d’immigrés birmans vivraient en Thaïlande. Les réfugiés vivent toutefois dans des conditions difficiles, dans des villages improvisés, mais en sécurité. Malgré quelques signes d'ouverture l'année dernière, le régime birman reste dur. Les systèmes éducatif et sanitaire de la Birmanie sont en ruine, tandis que l'armée absorbent près du quart du budget de l'État.
Après quelques jours à Mae Sot, je retourne vers l’est, je traverse une belle région montagneuse entre Mae Sot et Tak, il faut franchir un col, mais en transport en commun je ne peux malheureusement m’arrêter comme je veux pour prendre des photos. Je prends un autre bus en direction de Sukhothai, une autre ville historique, mais c’est une autre histoire justement !
Commentaires