Paris entre en jeu

« Errer est humain, flâner est parisien » affirme Victor Hugo dans les misérables. Il y a quelques jours, j’étais de passage à Paris et j’en ai profité pour flâner dans ses rues. Lorsqu’on habite ailleurs, en dehors de l’Europe, on redécouvre paris, son architecture, les bâtiments historiques, ses places, ses ruelles et ses grands boulevards. Mais c’est aussi un peu comme si on connaissait déjà Paris, à travers les magazines, les affiches, les films, toute son imagerie et tout son imaginaire. Une impression de déjà-vue. A Paris, on a l’impression de se promener dans un livre d’image.
Je suis de passage en France, entre deux contrats chinois. Et entre les visites familiales et les visites d’amis, les repas agrémentés de vins et de fromages, les petits déjeuners avec un croissant ou une baguette fraîche, je me retrouve à déambuler dans Paris avec mon sac à dos et mon appareil photo. Redécouvrir Paris malgré son imagerie de déjà-vu. Je longe les berges de la Seine, il n’y a désormais plus de voitures. Le long des ruelles il y a parfois de nouvelles boutiques, tandis qu’ailleurs, rien n’a changé. A toutes heures de la journée, il y a des gens attablés aux cafés et terrasses. Je traverse le quartier saint germain, le quartier Latin, je reste un long moment à la libraire Gibert Joseph et je rapporte une bonne réserve de romans en français, à ramener en Chine, et même des bandes dessinées. Puis je traverse la Seine pour rejoindre l’autre rive. Notre dame se pavane sur son île, comme à son habitude. La conciergerie et le quai de l’horloge se démarque sur ce ciel nuageux et gris. Vers la pyramide, dans la cours du musée du Louvres, une grande file de touristes s’impatientent dans l’espoir de découvrir la Joconde. Dans la cour du Palais-Royal, des chinoises s'amusent à se photographier avec les colonnes de Buren. Puis je retourne vers le onzième arrondissement. Les immeubles ont des fenêtres avec des volets. Une dame en haut talon promène son chien, un monsieur achète le journal, des passants attendent le bus et d’autres vont à la boulangerie. Il y a une publicité pour le saucisson, et aussi un bar à chat. « Respirer Paris, cela conserve l’âme » écrit encore Victor Hugo.
« Écrire sur Paris est toujours une chose tentante pour un observateur. Dans ce grand cercle, on ne lasse pas de marcher. On va, on vient, on tourne, on le sillonne en tous sens, et c’est toujours du nouveau qu’on y rencontre. La mine est inépuisable » Charles Vitremaitre, Les Curiosités de Paris (1867).
Pour ma part, voici quelques photos de la capitale, en attendant d’autres aventures, d’autres carnets de voyage, ailleurs.

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