Zhuchuan, ancien village au Zhejiang |
Aujourd’hui, je viens encore partager une visite touristique avec vous ! Cela peut donner l’impression que je suis toujours en vacances, mais les apparences sont souvent trompeuses. Depuis mon retour du Gansu, il y a plus de deux mois maintenant, je suis retourné au labo pour faire quelques expériences. Mais le temps d’un weekend, j’étais invité à la Zhejiang Agriculture & Forestry University afin de retrouver une amie rencontrée précédemment dans le Gansu.
L’Université se trouve à Hangzhou, la capitale du Zhejiang, une grande ville qui méritera un article une fois prochaine. Parce qu’en fait, cette université ne se situe pas exactement à Hangzhou, mais dans un autre patelin à 40 km de là, à Lin'an (临安).
A partir de 1999, le gouvernement chinois a décidé d’ouvrir au plus grand nombre l’accès à l’université. C’est alors qu’a commencé le grand bond de l’éducation chinoise. Des millions d’étudiants se sont précipités, dans l’espoir d’obtenir un bon diplôme et ainsi une meilleure vie. L’enseignement supérieur est ainsi passé d’un enseignement d’élite à un enseignement de masse. La Chine propose aujourd'hui des formations universitaires dont la qualité égale les universités européennes ou nord-américaines. Néanmoins, la qualité et les moyens sont très inégaux d’une université à l’autre.
A Lin'an donc, les bâtiments de l’université que j’ai visité sont relativement neufs. Le campus est un grand parc, assez étendu, au milieu duquel il y a un lac. J’ai aussi visité l’endroit qui pourrait correspondre à des labos. Si un étage semblait abandonné, un autre était en travaux. Les labos sont peut être un projet pour l’avenir.
J’ai aussi croisé quelques étudiants internationaux sur le campus, essentiellement du Pakistan et quelques pays d’Afrique.
Par ailleurs, j’ai aussi rencontré des amies de mon amie. Elles étaient timides car elles ne parlent pas anglais. Nous avons passé un long moment dans un bar à thé à boire du thé, dans l’intimi-thé et la fraterni-thé, et j’avais ramené mon gâteau au chocolat qui a eu beaucoup de succès. Au mur, il y a des peintures naïves, avec des animaux un peu dans le style disney, probablement réalisées par des étudiants. En fait, c’était la tempête de pluie toute la journée, ce qui ne nous a pas beaucoup incité à sortir. Nous sommes toutefois allé au restaurant, c’était excellent comme toujours, et le thé était offert.
Trouver un endroit pour passer la nuit a été toute une histoire. Tous les hôtels du bled n’acceptaient pas les étrangers et en plus, il y avait le G20 au même moment à Hangzhou. Les filles sont en dortoirs et ne pouvaient bien sûr pas me loger, alors il y a eu des coups de téléphone à droite et à gauche. Finalement, c’est l’ami d’un ami d’une amie de mon amie qui a pu m’héberger pour la nuit. Il m’a également invité à la cérémonie du thé. Lui aussi, du thé il m’a concoc-thé. Et vous savez, le thé, c’est thé-rapeutique, mais c’est surtout diurétique !
Le jour suivant était également pluvieux, mais nous sommes allés nous perdre dans la campagne pour visiter un vieux village. Pour cela il faut prendre le bus, le village se trouve à 70 km de Lin’an. Durant tout le trajet, nous traversons une espèce de gorge, le long d’une rivière. Le paysage est plutôt verdoyant. D’ailleurs il pleut. C’est aussi une route un peu historique, lieu de passage entre le Zhejiang et l’Anhui. Puis il faut demander au chauffeur qu’il nous dépose au bord de la route, et nous pouvons rejoindre le village à pied, malgré le sol détrempé.
Le village s'appelle 株川 (ZhuChuan). Les maisons en pierre sont disposées en rangé, en forme d’éventail, au pied de la colline. Les murs peints en blanc, et dans le cas des maisons les plus anciennes, les greniers sont en bois. Les matériaux de construction sont prélevés dans l’environnement alentour. Les toits sont par exemple recouverts de tuiles en ardoise.
Nous nous faufilons dans les ruelles, des escaliers de pierre permettent de passer d’une rangée d’habitations à une autre.
Il a plu toute la journée, nous n’avons donc pas croisé beaucoup d’habitants. Ils étaient chez eux, à l’abri. Certains jouaient aux cartes. On en a toutefois surpris quelques uns dans les forêts alentours. Je ne pense pas qu’ils ramassaient des champignons, car l’activité principale du village tourne autour d’une espèce de noix de pécan. Une villageoise en ramène un plein sac. Elle-même enrobée dans un grand ciré, elle participe ensuite à enlever l’enrobage de la noix, grâce à une machine spéciale. Les noix sont ensuite mises à sécher, mais aujourd’hui, ce n’est pas facile, c’est la pluie, les noix sont toutes hydratées.
Finalement, c’est trempé que nous décidons de rentrer, manger et prendre un thé.
Finalement, c’est trempé que nous décidons de rentrer, manger et prendre un thé.
Une cuisine à l'intérieur d'une maison |
Patauger sous la pluie dans la campagne autour du village |
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