Des lilongs qui résistent dans la vieille ville de Shanghai |
Shanghai est une ville ou tout change, tout évolue, perpétuellement. Le décor se renouvelle, parfois de façon salutaire, avantageuse, et parfois de façon moins favorable, peu élégante. Démolition. Reconstruction. Une ville en chantier. Au cours des trente dernières années, Shanghai est passée d’une ville horizontale à une ville verticale.
Après un an à avoir déambuler dans Shanghai, j’ai vu des quartiers changer complètement. Il y a les lilongs, ces quartiers populaires composés de rue étroites et de maisons mitoyennes, en briques, les shikumens. Ce sont des quartiers vivants, où je vais me perdre parfois, en attendant leur destruction.
Certaines Shanghaiens s’en réjouissent, il s’agit pour eux de détruire des lotissements peu salubres pour les remplacer par des constructions modernes. Ils se félicitent des progrès et de la modernisation de la Chine. Peut-être n’ont-ils pas la même vision du pittoresque que moi, en tant qu’européen. Toutefois, d’autres Shanghaiens s’en désolent, un pan d’histoire qui disparaît, et ils trouvent les nouveaux immeubles froids, habités par des résidents anonymes, qui ne se fréquentent pas.
Des lilongs, au pied d'un centre commercial |
Ici, c’est une autoroute urbaine qui apparaît, telle une balafre dans la ville. La voiture est le symbole de la prospérité. Là, c’est un immense centre commercial. Le capitalisme débridé au cœur de la cité.
Voici donc ces quelques photos, afin de témoigner de l’architecture urbaine, ici et maintenant, à Shanghai. Peut être que dans 30 ans, la ville sera différente.
C'est un jour où je me suis perdu dans ce quartier et il y avait ce vendeur qui préparait des pâtes fraîches. J'avais faim. Hop, je m'assieds sur les tabourets bleus.
De nouvelles tours en perspective.
Au milieu des tours, un drôle de pan de montagne factice, peut être pour rappeler la nature, peut être pour apporter le côté fengshui.
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