Markplatz à Bremen |
Savez-vous où je me suis rendu après ma visite de Münster ? Le titre devrait vous donner un indice. Vous donnez votre langue au chat ? Je vais vous conter quelques âneries et anecdotes lors de ce dernier voyage en Allemagne.
Et bien je me réveille au chant du coq et je vais prendre le train pour me rendre un peu plus au nord de l’Allemagne, à Bremen. La météo prévoyait un temps de chien… Toute la journée, le soleil à joué au chat et à la souris avec les nuages. Mais je ne sais pas pourquoi je vous parle de souris, alors revenons au sujet.
Fier comme un coq, je commence la visite de la ville. Brême a été une ville riche au moyen âge, elle obtient le droit de tenir marché dès 965. C'est une ville portuaire située le long du fleuve Weser. Il y a aussi eu des histoires de piraterie. Peut être que certain pirate portait un coq sur l’épaule à la place du perroquet. Mais qu’importe. C’est au XIVe siècle que Brême intègre la Ligue hanséatique, cette association des villes marchandes de l'Europe du Nord.
Je ne veux pas passer pour un âne, c’est pourquoi je vous donne un peu l’historique de la ville. La partie de la ville que j’ai le plus apprécié se situe dans l’Altstadt (la vieille ville). La place du marché (Markplatz) est entourée de bâtiment historique. L’hôtel de ville (Rathaus) a été bâti au XVe siècle, dans un style gothique, puis rénové au XVIIe siècle dans un style de la Renaissance. Et je vais vous parler franc, puisqu’il faut bien appeler un chat un chat, la façade est opulente.
l'Hôtel de Ville et la Cathédrale |
La statue de Roland trône fièrement sur la place du marché depuis 1404. Nous nous sommes regardés en chiens de faïence pendant un long moment. Il y avait une certaine animosité, j’avais vraiment peur que l’on s’entende comme chien et chat, mais finalement, tout s’est arrangé. Roland symbolise ici la liberté de la Hanse. « Je vous révèle la liberté » peut on lire sur celui-ci. Selon la légende, Brême restera libre et indépendante aussi longtemps que Roland trône sur la ville. Aussi, il existerait une deuxième statue cachée dans les caves de l’hôtel de ville afin de remplacer l’original au cas où il devrait tomber. Mais le pauvre, avec la vie de chien qu’il mène, exposé au froid, au vent et encore aujourd’hui sous la pluie, il a vraiment un caractère de chien. Du coup, personne n’ose vraiment le défier.
La statue de Roland |
Lorsque la tempête de grêle a commencé, je suis allé m’abriter dans la cathédrale Dom Sankt Petri. Elle a été construite au XIe siècle. Je fais le tour des statues représentant différentes divinités, les plafonds voutés et j’ai beaucoup aimé la crypte. Je dois juste attendre que la pluie cesse, ça ne fait rien, poil au chien.
Peut être que vous connaissez l’histoire de peau d’âne, ou celle du petit âne gris, à moins que vous préfériez l’âne bavard comme une pie dans Shrek. Pourtant, ce n’est pas de celui-ci qu’il s’agit. À côté de l’hôtel de ville, il y une statue de quatre animaux, l’âne, le chien, le chat et le coq, ce sont les fameux musiciens de Brême du conte des frères Grimm.
« Nous allons à Brême, dit l’âne au chat, tu pourras t’engager dans l’orchestre municipal ».
Même si selon l’histoire, ils ne seraient jamais allé jusqu’à Brême, ils sont devenus l’emblème de la ville et le prétexte d’un culte. Se faire photographier et toucher les pattes de l’âne porteraient bonheur.
Puis je poursuis ma visite tranquille, tel un coq en pâte. Le Schnoorviertel est un ancien quartier de pêcheurs avec des bâtisses du XV et XVIIe siècle. Avec ses maisons à colombage et ses rues pavées, l’ensemble est charmant, même sous la pluie.
Mais ne vous endormez pas, même si cet article est ennuyeux à mourir. Allez chercher un café ! Brême a été surnommée la ville du café car c’est par ici que la boisson est entrée pour la première fois dans le pays au XVIIe siècle. Böttcherstraße est une ruelle influencée par l’Art nouveau et l’Art déco. Tous les bâtiments de la rue sont recouverts de briques rouges. Sa construction fut financée par Ludwig Roselius, un riche négociant en café qui inventa le décaféiné. Aujourd’hui, il y a aussi une fabrique de bonbon.
J’ai aussi fréquenté des passages couverts en arpentant la ville; il y a des commerces, et c’est plutôt pratique pour se protéger de la pluie.
Mais le temps passe, le coq rico, il va être l’heure de rentrer à la maison. Le soir, tous les trains en direction et en provenance de Brême étaient annulés. C’était la tempête. Un panneau d’information disait ceci : Auf Grund von Unwetterfolgen, ist der Zugverkehr stark eingeschränkt. Bitte acten Sie auf die Ansagen ! J’avoue que ce n’était pas très explicite, mon anglais et mes effort dans la description des caractères chinois ne me permettaient pas de décrypter cette information. De plus la nuit commençait à tomber et comme la nuit tous les chats sont gris et que je ne voulais pas rester dormir à la gare, il fallait bien trouver une solution pour rentrer à Münster. Une dame m’a dit qu’il fallait faire la queue au bureau information. Alors je suis allé faire la queue de trois kilomètres en mangeant un sandwich au fromage et à la confiture dans le style allemand. L’organisation est un peu pourrie, et après 2h30 de queue, j’ai eu l’opportunité de prendre un taxi avec d’autres voyageurs qui nous a emmenés à Münster, où nous sommes arrivés au milieu de la nuit. C’est comme chat.
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