Le coucher de soleil, le centurion et le balcon…

Il paraît que tous les chemins mènent à Rome. En tout cas, c'est sûr qu'ils passent forcément par l'Italie ! Je quitte donc la Slovénie pour rejoindre l’Italie. Depuis Ljubljana, je prends le train jusqu’à Sežana, puis je prends un bus qui me fait descendre la montagne jusqu’à Trieste.
Trieste a été l'unique point d'accès à la mer de l'Empire austro-hongrois avant d'être rattaché à Rome après la première guerre mondiale. Trieste ne devient définitivement italien qu’en 1975, du coup, c’est la région la plus récemment rattachée à l’Italie ! Étalée sur un étroit plateau karstique et pratiquement cernée par la Slovénie et l'Adriatique, la ville apparaît toujours isolée, en retrait du reste de la péninsule italienne.
Piazza Unità d'Italia et l'Hôtel de ville à Trieste
Après avoir passé la nuit dans l’auberge de jeunesse la plus chère de ces huit mois de voyage, je vais faire le tour des monuments. La Piazza Unità d'Italia, avec une grande fontaine au centre, d’un côté, il y a un grand hôtel de ville, en face, c’est la mer. Au Moyen-âge, Trieste était un important carrefour commercial, en rivalité avec Venise. La ville possède encore aujourd’hui un des plus grands ports méditerranéens de l’Europe. Je suis ensuite monté au sommet d’une colline : tout d’abord, il y a un point de vue sur la ville, mais aussi de nombreux témoignages de l’histoire de la ville. Côte à côte, je peux visiter des ruines d’un ancien temple romain, un château médiéval, le Castello di San Giusto et la Cathedrale di San Giusto.
Les toits de Trieste
Enfin, je passerai la soirée à contempler le coucher du soleil sur l’Adriatique.
Le lendemain, j’avais hésité d’aller vers Venise, toute proche… Mais j’avais peur de me retrouver au milieu d’une horde de touristes et je me réserve Venise pour une autre fois. Je prends finalement un billet de train pour Vérone. Je regarde le paysage par la vitre train, tel un travelling, puis, après quelques heures de trajet, je prends le bus pour aller sur le campus de la fac, cette nuit, je vais dormir en résidence universitaire !
Verona
Vérone a été une ville prospère au cours de son histoire, d’abord une importante colonie romaine, puis une ville florissante au moyen-âge, elle fait ensuite partie de la République de Venise jusqu’à l’arrivée de Napoléon Ier. Passée sous occupation autrichienne à la chute de l’Empire napoléonien, Vérone intègre l’Italie unifiée en 1866.
De nombreux témoignages de l’histoire de Vérone sont également présents dans la vieille ville. Tout d’abord, il y un grand amphithéâtre romain : il a 2000 ans, mais il est toujours utilisé pour des représentations de spectacles, opéras ou concerts. Je me retrouve d’ailleurs nez-à-nez avec un centurion…
En marchant dans les ruelles, je débouche au niveau de la Piazza delle Erbe (la place aux herbes). La place est entourée de belles maisons médiévales, la Casa dei Mercanti date de 1301. Aujourd’hui, la place est bordée de café. Il fait beau, d’ailleurs je vais me prendre une glace !
Casa dei Mercanti, Piazza delle Herbe
A côté, c’est la Piazza dei Signori, entourée de palais, qui était le centre administratif et politique de la cité. La construction du Palazzo del Commune, avec sa façade romane qui alterne des bandes de briques et de pierres, a commencé en 1193. Il y a aussi une grande tour qui domine le palais, mais je ne l’ai pas gravi pour une fois, c’est la Torre dei Lamberti.
Il y a aussi de nombreuses statues de personnages illustres dans les environs, des églises romanes, une cathédrale, et bien sûr toute l’histoire de Roméo et Juliette! L’histoire de Shakespeare provient réellement d’un mythe de la région. D’ailleurs, les familles Capulet et Montaigu (Montecchi) ont vraiment existé dans la ville, mais l’histoire d’amour entre Roméo et Juliette semble bien être une légende. Cela n’empêche pas les voyageurs, et moi le premier, d’aller voir la Casa di Romeo et la Casa di Giulietta, un peu plus loin, avec le balcon légendaire. Les amoureux y montent pour s’embrasser, se laisser conter fleurette ou bien se faire prendre en photos ! Dans la cours, il y a également une statue de Juliette, les gens viennent la toucher, ça porte bonheur, peut-être pour trouver l’amour, c’est presque comme une divinité hindoue !
Balcon de la Casa di Giulietta
Enfin, il y a un vieux château à Verona, bien nommé le Castelvecchio, édifié en 1354. C’est toujours sympa de faire le tour de la forteresse, il y a un même pont levis et un pont fortifié, le Ponte Scaligero, qui relie le château à l’autre rive du Fiume Adige. Et de l’autre côté du fleuve, je peux monter sur une colline et contempler un point de vue sur la ville. Je ne vois pas encore le Mont Blanc, mais c’est bientôt la fin du voyage. La France, c’est par là bas, je crois…
Ponte Scaligero
Les toits de Verona

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