Je rentre d'une expédition où j'ai été loin de l’électricité et de l'internet pendant deux semaines ! Voici donc un nouveau message pour le blog. Dans la réalité, les faits que je vais vous conter se sont déroulés entre le 14 et 16 février, ce qui veut dire que j'ai plus d'un mois et demie de retard par rapport au monde réel !
Après Jaisalmer, je retrouve une grosse ville, bien bruyante et bien achalandée : Bikaner, une ville poussiéreuse du désert, mais à plus grande échelle. Peut être vous souvenez-vous de Rao Jodha, le fondateur de Jodhpur, et bien c'est son fils, Rao Bika qui fonde Bikaner en 1488, et lui donne son nom pour faire comme son papa ! Le principal intérêt de Bikaner, c'est quand même d'aller visiter le fort, le Junagarth. Sa construction débute un siècle plus tard, en 1589, sous le règne du Raja Rai Singh. A l'intérieur, il y a des merveilles comme dans les autres palais du Rajasthan. Il est aussi plaisant de se balader dans la vieille ville, il y a des enfants qui jouent au cricket !
Il y a aussi des gens qui font de la couture !
Il y a aussi des gens qui attendent le passage du train au passage à niveau. Enfin c'est un peu différent de ce qui se passerai en Europe bien sûr. Il y a un temps de latence entre le moment où la barrière s'abaisse et le moment où le train passe bien sûr. Et bien en Inde, jusqu'à la dernière seconde, les gens ou les motos vont tout de même se glisser sous la barrière pour passer...
Parmi les choses insolites de la vie, à la guest house où je restais à Bikaner, j'avais discuté avec un couple originaire de l'Afrique du Sud. Je rencontrerai ce couple de nouveau, tout à fait par hasard, dans une ruelle de Katmandou plus d'un mois plus tard !
Dans l'insolite indien (c'est un peu une lapalissade, in India everything is possible), il y a un temple étrange, à une trentaine de km de Bikaner, c'est le temple des rats, et ce n'est pas seulement une attraction pour les touristes ! C'est un temple où l'on vénère les rats... Tout commença avec Karni Mata, c'est une sage hindou qui serait en fait une incarnation de la déesse Durga. Elle serait né en 1387 et décédée en 1538, ce qui est digne du livre des records ! Mais quand le fils d'un poète s'est noyé, Karni Mata demanda à Yama, la divinité ou seigneur de la mort, de lui redonner la vie. Mais celui-ci refusa dans un premier temps. Ainsi, Karni Mata décréta que tous les poètes, bardes de son entourage et les membres de sa famille seraient réincarnés en rats.
Aujourd'hui, le temple est un réel lieux de pèlerinage, avec une atmosphère pieuse et une dévotion vis-à-vis des rats de la part des fidèles surprenantes. Ils sont nourris et vénérés comme il se doit. Pour ma part, un rat est monté sur ma chaussette, mais c'est signe de bon présage. La suite du voyage devrait se passer pour le mieux...
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