Après un nouveau parcours chaotique en bus à partir d'Udaipur, me voilà à Jaisalmer. Avec ses 60 000 habitants, la ville est de taille plus modeste que les précédentes que j'ai visité et c'est agréable. En jetant un coup d’œil sur une carte, vous vous apercevrez que c'est la ville la plus à l'ouest du Rajasthan. Au delà, c'est le désert, puis le Pakistan. Le côté « loin de tout », au milieu du désert, et le fort médiéval particulièrement photogénique avait pour moi un attrait particulier. Ces caractéristiques attirent aussi de nombreux touristes, c'est la seule ville où j'ai pu observer des gens en voyage organisé, essentiellement des français. Jaisalmer et ainsi très touristique, tellement qu'il y a une échoppe qui vend des croissants au chocolat et des tartes aux pommes, ce qui fait toujours plaisir ! Il y a des vendeurs de souvenirs et objets d'artisanats à tous les coins de rue ! J'ai d'ailleurs envoyé ici un colis par la poste, chargé de cadeaux ! La poste est une expérience en soi en Inde. Le coli est cousu sur place, à la bonne taille, dans un petit cagibi. Il faut compter une bonne heure de temps! Pour ce qui concerne les routards, j'ai eu l'occasion de voyager et manger avec deux québécois et rencontrer des coréens, très nombreux au Rajasthan. Ah oui, j'ai aussi rencontré un toulousain, bavard et rigolo, retraité et voyageur en solo, et il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Gandhi, avec ses lunettes rondes, il se promenait avec un bâton. Autant dire qu'il était vénéré par tous les passants indiens qui lui demandait d'être pris en photos avec lui !
A côté de ces rencontres insolites, il y a l'histoire de la ville. Ici, c'est un Rajput du clan Bhati qui a fondé la ville en 1156, il s’appelait Jaisal. La construction du fort débute également cette année là. Avec ses tourelles et ses remparts, il pourrait tout à fait ressembler à nos châteaux forts européens, il est construit sur une butte de sable, ce qui tend aujourd'hui à le fragiliser. Le fort a été le lieux de nombreuses batailles au cours des siècles. C'était aussi une étape importante sur la route caravanière entre l'Inde et la Perse, l'Arabie et l'Occident. D'après la légende, la lignée du clan Bathi descendrait directement de Krishna, en tout cas, elle a conservé son pouvoir jusqu'à l'indépendance de l'Inde en 1947. La cité a ensuite périclité, mais c'est grâce au tourisme d'une part, et au conflit avec le Pakistan et l'arrivée des militaires d'autre part, que la ville retrouve son dynamisme.
Jaisalmer présente également un grand intérêt sur le plan architectural. A l'extérieur comme à l'intérieur du fort, il y a de nombreux havelis, les maisons des marchands, aux façades finement décorées. Après la ville rose et la ville bleue, Jaisalmer est surnommée la ville dorée en raison de la couleur particulière des maisons.
Bien sûr, Jaisalmer et aussi associée au désert du Thar. J'ai donc participé à une de ces fameuses excursions en chameau, appelé localement camel safari. Nous étions un groupe de cinq personnes, accompagné de deux guides, villageois du désert, et nous voilà parti à dos de chameaux pour deux jours et une nuit à la belle étoile. C'était plutôt sympa, même si au bout de deux jours, ça fait tout de même mal aux cuisses ! Nous avons fait une étape dans un village et j'ai observé la fabrication du paneer, le fromage indien, à partir de lait de bufflonne. Les guides nous ont préparé les repas avec des légumes frais et le fameux panner. Au début d'après-midi, nous faisons une halte à l'ombre d'un arbre car le soleil est trop chaud. Tandis que la nuit, nous dormons au niveau des dunes, et cette fois, après le coucher du soleil, il fait froid ! Après le repas autour du feu de camps, nous pouvons apprécier le ciel loin de toute pollution lumineuse et contempler les étoiles. Puis les couvertures qui nous servaient de fauteuil sur les chameaux nous servent maintenant de couette pour passer la nuit sous la voûte étoilée. Je me réveil au petit matin avec le visage ensablé pendant que le soleil se lève de nouveau. Pour ce qui concerne la faune local, j'ai pu observer des antilopes du désert et un indian fox. Mais comme j'étais en train de rebondir sur le dos de mon chameau, je n'ai malheureusement pas de photos...
Après un nouveau parcours chaotique en bus à partir d'Udaipur, me voilà à Jaisalmer. Avec ses 60 000 habitants, la ville est de taille plus modeste que les précédentes que j'ai visité et c'est agréable. En jetant un coup d’œil sur une carte, vous vous apercevrez que c'est la ville la plus à l'ouest du Rajasthan. Au delà, c'est le désert, puis le Pakistan. Le côté « loin de tout », au milieu du désert, et le fort médiéval particulièrement photogénique avait pour moi un attrait particulier. Ces caractéristiques attirent aussi de nombreux touristes, c'est la seule ville où j'ai pu observer des gens en voyage organisé, essentiellement des français. Jaisalmer et ainsi très touristique, tellement qu'il y a une échoppe qui vend des croissants au chocolat et des tartes aux pommes, ce qui fait toujours plaisir ! Il y a des vendeurs de souvenirs et objets d'artisanats à tous les coins de rue ! J'ai d'ailleurs envoyé ici un colis par la poste, chargé de cadeaux ! La poste est une expérience en soi en Inde. Le coli est cousu sur place, à la bonne taille, dans un petit cagibi. Il faut compter une bonne heure de temps! Pour ce qui concerne les routards, j'ai eu l'occasion de voyager et manger avec deux québécois et rencontrer des coréens, très nombreux au Rajasthan. Ah oui, j'ai aussi rencontré un toulousain, bavard et rigolo, retraité et voyageur en solo, et il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Gandhi, avec ses lunettes rondes, il se promenait avec un bâton. Autant dire qu'il était vénéré par tous les passants indiens qui lui demandait d'être pris en photos avec lui !
A côté de ces rencontres insolites, il y a l'histoire de la ville. Ici, c'est un Rajput du clan Bhati qui a fondé la ville en 1156, il s’appelait Jaisal. La construction du fort débute également cette année là. Avec ses tourelles et ses remparts, il pourrait tout à fait ressembler à nos châteaux forts européens, il est construit sur une butte de sable, ce qui tend aujourd'hui à le fragiliser. Le fort a été le lieux de nombreuses batailles au cours des siècles. C'était aussi une étape importante sur la route caravanière entre l'Inde et la Perse, l'Arabie et l'Occident. D'après la légende, la lignée du clan Bathi descendrait directement de Krishna, en tout cas, elle a conservé son pouvoir jusqu'à l'indépendance de l'Inde en 1947. La cité a ensuite périclité, mais c'est grâce au tourisme d'une part, et au conflit avec le Pakistan et l'arrivée des militaires d'autre part, que la ville retrouve son dynamisme.
Jaisalmer présente également un grand intérêt sur le plan architectural. A l'extérieur comme à l'intérieur du fort, il y a de nombreux havelis, les maisons des marchands, aux façades finement décorées. Après la ville rose et la ville bleue, Jaisalmer est surnommée la ville dorée en raison de la couleur particulière des maisons.
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