Comment je suis monté jusqu'à Petřínské Sady - Prague (2)


De l'autre côté du Pont Charles, j'arrive dans le quartier de Malá Strana. En français, c'est le petit côté, parce que l'autre côté est effectivement plus grand comparativement ! Ce quartier a été ravagé par un incendie au XVIe siècle, mais il connaît ensuite une grande prospérité, les nobles y construisent en effet palais et résidences. Il y a également l'Église Saint-Nicolas de style baroque. Dans ce quartier, je peux déambuler dans de petites ruelles qui montent car la zone est à flanc de colline.

Plus haut, j'arrive au château royal, c'est le Pražský hrad en Tchèque. Il a été fondé au IXe siècle mais continuellement modifié depuis. C'est le château qui a hébergé les rois Tchèques et les Empereurs du Saint Empire Germanique et aujourd'hui le président de la République Tchèque. En terme de superficie, c'est le plus grand château en Europe, ainsi, il faut prendre une journée pour le visiter. Parmi les sites d'intérêts il y a le vieux palais royal, qui date du XIIe siècle, avec la salle Vladislav et sa magnifique voûte gothique. Pas loin, il y a la salle où eu lieu la deuxième défenestration de Prague.

Au centre du château, il y a la cathédrale Saint Guy qui serait l'une des plus belles cathédrales gothiques en Europe. Elle n'a en effet rien à envier à Notre Dame de Paris ! La porte d'or est surmontée d'une mosaïque toute dorée assez exceptionnelle ! L'intérieur est tout aussi dorée et richement décoré, un grand nombre de statues dédiées aux divinités, la chapelle, la crypte funéraire des rois de Bohême et l'imposant tombeau de Népomucène ! (vous pouvez visiter virtuellement une partie de l'intérieur ici) Plus loin, il y a la basilique Saint Georges, son intérieur est roman tandis que la façade est baroque ce qui est un peu troublant.
Je vais ensuite sur un site que j'aime beaucoup à Prague, mais qui est aussi très touristiques donc remplie de monde : c'est la Ruelle d'Or ou Zlatá ulička. De petites maisons bucoliques en rangée le long de la muraille très photogénique. A l'origine, elle était habitée par les archers du roi, puis des alchimistes et enfin des artisans, Kafka y a habité quelque temps. Aujourd'hui certaines sont meublées et accesibles à la visite, alors que d'autres vendent des souvenirs pour les touristes. Non loin du château, j'ai passé du temps à me balader sur la colline de Petřín ou Petřínské Sady, un grand parc boisé, avec l'automne c'est aussi très bucolique et romantique ! Au sommet, il y a aussi de jolies vues sur la ville. Puis je peux redescendre vers la vieille ville de l'autre côté de la Vltava. Etonnament, Prague n'a pas souffert de la seconde guerre mondiale et conserve son centre historique intact. Sur le plan religieux, il y a de nombreuses églises baroques et des synagogues dans le quartier juif. Le baroque et le style rococo, les bâtiments colorés, c'est ce qui caractérise le plus Prague et donne une atmosphère particulière à la ville.
Me voilà sur Staroměstské náměstí, la place de la vieille-ville, le cœur historique. Tout autour, de nombreux palais et façades baroques. Il y a la tour de l'hôtel de ville avec la célèbre horloge astronomique construite en 1490 et dont les personnages s'animent toutes les heures. A côté, des petites statuettes, tel des marionnettes, représentent la vanité, l'avarice, l'envie et la mort avec le squelette. Au centre de la place, il y a le monument à Jan Hus, le fameux prédicateur, non loin de l'Église de Notre-Dame de Týn qui était justement l'église des hussites. C'est aussi dans cette église qu'est enterré le célèbre astronome danois Tycho Brahe. Il s'en est passé des choses sur cette place au cours de l'histoire de Prague, des batailles et des manifestations, les guerres de religion, l'occupation allemande puis l'occupation soviétique avec le coup de Prague en 1948. En 1968, c'est le printemps de Prague qui se terminera quelques mois plus tard avec avec l'invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie. Enfin en 1989, c'est le printemps de velours qui va précipiter la chute du régime du Parti communiste tchécoslovaque.
Mais pour l'heure, c'est le soir, il faut aller manger le goulash !

Commentaires