Je quitte les beautés de Sukhothai par la route jusqu’à Phitsanulok où il y a une gare : je continue ainsi tranquillement mon voyage de retour vers le sud en direction de Lopburi. J’en profite pour contempler le paysage, c’est plutôt plat, il y des rizières et parfois un petit monticule montagneux. Il parait qu’il y a des grottes dans la région et que l’on peut notamment rendre visite à des chauves-souris. Puis j’aime bien les voyages en train de plusieurs heures, je peux poursuivre assidûment ma lecture qui relatait les mésaventures d’un village autour d’une histoire de cathédrale ! Pas de cathédrale à Lopburi, mais c’est toutefois une ville historique d’intérêt. Elle serait une des plus anciennes villes de Thaïlande. Elle existait déjà lors de la période de Dvaravati (du VIe au XIe siècle), bref avant l’histoire de mon livre. Puis la ville passa sous contrôle Khmers, les ruines encore présentes à Lopburi sont d’architecture Khmer, comme le Phra Prang Sam Yot, mais beaucoup moins intéressantes que celles d’Angkor ! Lopburi subi ensuite l’influence de Sukhotai (plus au nord) puis de Ayuthaya (plus au sud). Au cours de la période d’Ayuthaya, Lopburi restait toutefois une ville d’importance qui accueillit de nombreux visiteurs étrangers. J’ai visité le musée de la ville qui relate ces événements. Il y a des histoires entre le Roi Naraï, contemporain de Louis XIV et le Chevalier de Chaumont qui fut ambassadeur français au Siam. Il y a aussi une belle carte de voyage en français…
Mais l’originalité et l’intérêt de Lopburi est aussi ailleurs ! Les singes ! Il y en a partout ! En France, c’est les pigeons, à Lopburi, ce sont des macaques. Macaca fascicularis pour les intimes… Ils se nourrissent dans les poubelles, s’accrochent aux fils électriques, sont curieux de ce que contient les sacs des gens (surtout si ça peut se manger), n’hésitent pas à vous faire les poches pendant que vous regardez avec émotion deux bébés singes jouer ensemble. Ils se prélassent, se bagarrent ou s’aiment aux yeux de tous. Ils peuvent se déplacer d’un endroit à l’autre en montant par exemple sur le toit d’un bus et ils s’amusent à courir sur les toits des bâtiments pendant la nuit afin de réveiller ceux qui espéraient passer une nuit tranquille. Les habitants sont équipés de lance-pierre afin d’éloigner ces chapardeurs des restaurants par exemple, mais ils ne leur feront jamais de mal : le singe est sacré !
En tout cas, tout comme l’écureuil à Montréal, on peut se faire plaisir une journée à Lopburi à photographier le singe ! Fâché que je le poursuive, ou content de se faire un nouvel ami, ce singe m’a sauté sur la tête. Le problème c’est que je n’arrivais plus à le faire partir. Alors j’ai du me promener un moment avec mon singe sur la tête, c’est original… Je crois qu’il me cherchait les poux !
Lopburi, petite ville provinciale, pas particulièrement jolie, il y a tout ce qu’il faut comme vendeurs ambulants et marché pour se nourrir et bien sûr toute l’appétence du lieu vient des singes ! Moi j’étais bien à Lopburi.
Vous aimez ? Voici quelques autres photos de singes ce jour là. Ils ont leur fête, mais il faut y retourner en novembre !
Encore quelques souvenirs de Thaïlande, je n'ai pas écrit d'article sur la musique. Voici un clip d'un groupe à succès pour se mettre un peu dans l'ambiance. Enjoy !
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Bisous