Le jardin au bois dormant

Si je veux je peux écrire des articles en différé. Ainsi, même lorsque je suis loin du nid, vous avez l’opportunité, la chance, le plaisir peut être (ou pas) de me lire. La publication se fera de manière planifié, automatique. Pratique ! Et pendant ce temps, je peux gambader dans quelques contrés exotiques ! La liberté quoi, c’est sympathique ! C’est sabbatique ! Le libre arbitre, enfin peut être, tout est relatif. Je suis ici mais je pourrai être là bas… Si j’y suis…
Alors tout d’abord la photo peut surprendre en effet. Suis-je vraiment partie si loin, quelques part vers l’Asie du Sud-Est ? Pas si sûr. Pourtant je suis bien dans un lieu étrange, une relique ou le temps s’est arrêté, un bois endormi où tout est calme. Pas si loin pourtant, pas si loin de l’agitation des rues parisiennes. A l’extrémité du bois de Vincennes, là où il y a le château, l’hippodrome et tout et tout. Je suis (ou bien j’étais, je m’y perds avec ces flash-back spatio-temporels) dans le jardin d’agronomie tropical du Bois de Vincennes, à Paris donc. Enfin je crois. Créé en 1899, à une époque où j’étais pas né comme les poissons, le jardin avait pour but d’expérimenter des cultures de plantes exotiques afin d’améliorer les productions des colonies françaises. Puis, en 1907, le site accueilli l’exposition coloniale qui reconstituait village, monument et habitants des colonies françaises. Cette exhibition fera plus tard qualifier les expositions coloniales de véritables zoos humains. Aujourd’hui le site est un peu à l’abandon, volontairement ou pas. Si le site rappelle les relations ambiguës de la France avec ses anciennes colonies, on comprend la gêne de la ville de Paris concernant le devenir de cet endroit. État d’inhibition de l’action pour se faire oublier, comme dirait Henri Laborit que je lis actuellement. A l’état sauvage, ce jardin permet toutefois une belle balade dans une atmosphère à la fois bucolique, pacifique, romantique, et fantomatique. Je fais des rimes, c’est plus esthétique ! C’est exotique !
En bref, quand vous lirez cet article, je serai parti ailleurs… Un endroit où il y a des fjords, enfin je crois… Mais je n’en dit pas plus…

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