Journey Through The Past

Me voici de nouveau dans l’Ontario. C’est toujours aussi froid, avec notamment un -30°C à Dryden ou j’ai passé la nuit. Le lendemain c’était -34°C à Thunder Bay. Et maintenant, je suis coincé à Marathon, au bord du Lac Supérieur par une tempête de neige. La conduite n’est pas facile, du coup, voici un nouvel article ! L’Ontario c’est essentiellement des lacs et de la forêt. C’est rigolo, c’est pratiquement à la frontière entre le Manitoba et l’Ontario que le paysage change totalement. Je passe des prairies aux forêts, du plat au relief un peu plus vallonné. Afin d’agrémenter la monotonie du paysage, je vais vous compter un petit historique de la province. Avant l’arrivé des européens, la région était peuplé par les peuples Algonquins et Iroquoïens. C’est le français Samuel de Champlain qui atteignit le lac Huron en 1615, tandis qu’entre 1610 et 1612, l’explorateur français Étienne Brûlé explora la baie Georgienne et l’explorateur anglais Henry Hudson navigua sur la baie d’Hudson et la baie James. Il y a d’ailleurs encore des francophones dans certaines régions de l’Ontario. C’est la guerre de sept ans (1756-1763) qui sema le trouble. C’était peut être un premier conflit mondialisé qui se jouait en Europe, en Amérique du Nord et en Inde avec notamment les Royaumes de France et de Grande Bretagne comme belligérants. C’est le traité de Paris qui mi fin à la guerre et c’est à cette date que Louis XV céda la Nouvelle France à la Grande Bretagne en échange de la Guadeloupe. L’Ontario fut annexé au Québec puis le Québec sera scindé en deux partie en 1791, le Haut Canada fonctionnait selon les coutumes britanniques alors que le Bas Canada (Québec) avait quelques particularités.

Ensuite ça devient compliqué, bien sûr des rebelles refusaient la domination britannique, les Amérindiens et les Métis se faisaient confisqué leur terre comme au Manitoba. De plus, suite à l’indépendance américaine, des loyalistes américains de la couronne britannique émigrèrent au Québec. Afin d’éviter la discrimination et l’assimilation, l’idée des Canadiens Français était de faire plus de bébés que les Anglais afin de les surpasser en nombre, c’est la revanche des berceaux. Toutefois les rebellions furent écrasées. Afin d’assimiler les francophones, le Bas et le Haut Canada furent fusionnés en 1840 sous le nom de Canada-Uni avec l’anglais comme seule langue officielle. Toutefois, en 1860, le Canada-Uni est au bord d’une guerre civile. La Reine Victoria proclama en 1867 l’Acte de l’Amérique du Nord britannique formant le Dominion of Canada avec quatre provinces, l’Ontario, le Québec, le Nouveau Brunswick et la Nouvelle Écosse. Pendant ce temps, la rébellion de la rivière rouge en 1869 confirmait l’envie du Manitoba et de la Saskatchewan de rester indépendant (souvenez vous d’un article précédent !). Un courant séparatiste voulait aussi rattacher le nord ouest de l’Ontario au Manitoba. Vous me suivez ! Avec le mouvement nationaliste au Québec, des entreprises migrèrent vers l’Ontario et Toronto remplaça Montréal comme centre économique du Canada. L’Ontario est aujourd’hui la province la plus peuplée du Canada. En réalité les gens habitent la partie sud de l’Ontario, car lorsqu’on le traverse, croyez moi, l’Ontario c’est surtout des forêts et des lacs, des forêts et des lacs, et beaucoup de neige à cette époque de l’année.

J’ai fais quelques photos au bord de la route hier, j’ai traversé une plus belle région aujourd’hui en longeant les côtes du Lac Supérieur tout gelé, cependant avec la neige, la poudrerie et le brouillard, la visibilité était de à peine 10 mètres, donc pas de photos…

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