Ici Radio Canada, écoutez pour voir… Comme chacun le sait, j’adore écouter la radio. Ce média est tellement plus puissant que la télévision, et tellement plus intéressant sur le plan culturel. La radio nous éclaire sur l’information ou des phénomènes de société, les débats et les différences de point de vue nous apporte un esprit critique, les reportages nous font voyager et découvrir de nouveaux champs des possibles. Grâce à l’Internet, j’écoute encore beaucoup France Inter, mais ici, il y a aussi Radio Canada. L’autre jour, j’écoutais une émission pertinente sur l’endettement. Alors j’ai pris des notes concernant les idées exposées. L’endettement permet en fait de financer les activités du système capitaliste. Il fait fonctionner la consommation et l’investissement. La frénésie de la consommation stimule le recourt à l’endettement et permet ainsi la croissance. On peut le critiquer mais c’est un fait. Par ailleurs, l’endettement des pays du sud, et notamment de l’Afrique, permet également d’enrichir les pays du nord (en remboursant les intérêts de la dette). Enfin, l’intervenant exposait le mythe de la dette publique. En effet, au Canada comme en France, l’épouvantail de la dette publique est mis en évidence par tous les gouvernements qui veulent comprimer les dépenses sociales et culturels et justifier leurs idéologies néolibérales. La dette serait un poids pour les générations futures. Pourtant, comparer la dette d’un pays avec la dette d’un ménage est stupide. L’Etat ne peut pas faire faillite. La dette n’est pas un handicap pour l’économie mais au contraire c’est de l’argent qui circule. D’autre part, les générations futures héritent en réalité de compensation utile (infrastructure, éducation, santé, culture…). Ce n’est pas la dette publique qui contraint les américains à abandonner leur maison mais bien la dette des ménages. L’Islande était encore au début de 2008 en tête au niveau mondial pour le PNB et le PIB par habitants et n’était pas un pays endetté. Fin 2008, son économie est au bord du gouffre. Le problème vient en réalité de la déréglementation financière. La crise actuelle qui trouve en partie son origine dans le surendettement des ménages états-uniens (les fameux prêts pourris) provient du problème que ce surendettement a servi à financer la spéculation. Intéressant. En France comme en Amérique du Nord, le discours des économistes universitaires et celui des économistes politiciens ou banquiers sont bien différents. Vive la révolution et surtout ne lâchez rien !
Afin de poursuivre la réflexion, cet article permet d’approfondir les idées présentées ici.
Commentaires
Je l'écoute encore et je le suis ici aussi.
Bises jusqu'à là-bas. Papou