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Cette marmotte, je l’avais photographié lors d’une randonnée savoyarde au col de la Vanoise. C’est Marmota marmota, notre marmotte alpine. En Amérique du Nord et au Québec, il est également possible d’observer des marmottes, mais une autre espèce : Marmota monax. On peut même en rencontrer au parc Jean Drapeau de Montréal. Le 2 février, c’était le jour de la marmotte (groundhog day). Ce jour là, si la marmotte voit son ombre, c’est que l’hiver n’est pas terminé. Il y a donc Punxsutawney Phil en Pennsylvanie, Sam en Nouvelle-Écosse et Willie en Ontario qui ont toutes les trois prédit que l’hiver va encore durer. Pendant ce temps, nos marmottes savoyardes hibernent tranquillement sous la neige. Parce qu’elles ne sont pas stupides, elles n’ont pas besoin d’aller se cailler les miches car elles savent bien qu’en février, l’hiver n’est pas terminé ! !
A propos, afin de rester dans le côté zoologie, je vais faire un peu d’histoire des sciences. C’est Carl Von Linné (un naturaliste suédois) qui a jeté les bases de la taxonomie, permettant de classer et nommer les êtres vivants. On lui doit la nomenclature binomiale toujours utilisé actuellement qui nous permet par exemple de distinguer plusieurs espèces de marmottes. Linné a ainsi classé les animaux et les plantes en familles et embranchements selon leur ressemblance. Étonnement, il n’a pourtant pas remarqué qu’il pouvait y avoir un lien de parenté, une origine commune entre des espèces proches. Pour lui, les espèces sont fixes, elles ont été créées par Dieu telles quelles et n’ont pas variées depuis. C’est Lamarck (un naturaliste français) qui est le précurseur de l’idée selon laquelle les espèces peuvent évoluer au cours du temps ; c’est le transformisme. Puis arriva Darwin (un naturaliste anglais) avec son tour du monde à bord du Beagle entre 1831 et 1836. L’observation de la faune rencontrée lors de son périple ainsi que l’étude de nombreux fossiles l’amenèrent à élaborer sa théorie sur l’évolution et la sélection naturelle. Afin de développer et présenter sa théorie de façon rigoureuse et de maîtriser les arguments face aux critiques, il ne présenta ses idées dans son livre l’Origine des espèces qu’en 1859. Un des plus grands scientifiques de l’histoire se ferait probablement traiter de fainéants par nos gouvernements actuels ! Avec Darwin, une révolution conceptuelle s’est mise en place, un bouleversement religieux et philosophique : l’Homme n’est plus au sommet de la création, il est le fruit de l’évolution. 2009 est l’année Darwin, nous fêtons le bicentenaire de sa naissance et la publication de sa théorie il y a 150 ans. Il est le père de la biologie moderne et sa théorie a aujourd’hui été confirmée et améliorée grâce à la biologie moléculaire et à la phylogénétique. Pourtant, aujourd’hui encore, certains fondamentalistes rejettent l’idée d’évolution et tentent de diffuser une propagande créationniste avec des arguments fallacieux. Lorsque l’on sait qu’on appartient à l’espèce humaine présente depuis quelques millions d’années, dans un univers qui en a 13,7 milliards, on ne se pense pas de la même façon que si l’on se croit apparu tel quel il y a 6000 ans dans un univers de cet âge. C’est aussi faire preuve d’humilité tout en comprenant mieux notre place, notre rôle, notre impact et notre responsabilité dans les bouleversements des équilibres de notre planète.
Pour conclure, voici un Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) que j’ai rencontré lors d’une randonnée ce week-end. En fait il y en avait quatre, mais un seul a accepté de se faire photographier !
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