De la Maurienne à la Tarentaise par le Col de l'Iseran

A partir de Bonneval-Sur-Arc, je peux rejoindre la station de Val d’Isère en Haute Tarentaise par le Col de l’Iseran qui culmine à 2764 mètres d’altitude. C’est le plus haut col d’Europe accessible en voiture. La route du col a été ouverte entre 1931 et 1937, mais elle est toujours fermée en hiver et il faut attendre au minimum fin mai, et bien souvent le mois de juin, pour l’emprunter. En été, elle attire de nombreux cyclistes qui veulent se lancer un beau défi. C’est une belle route, toute en lacet qui permet aussi de se régaler les yeux… En s’arrêtant tout de même ! Il existe une controverse concernant la plus haute route d’Europe qui serait pour certain la Cime de la Bonette à 2802 m, entre les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes, mais qui se fait dépasser par la route au niveau du tunnel du Tiefenbach en Autriche à 2829 mètres.
De l’autre côté du col, j’arrive donc en Tarentaise, une vallée glacière où coule l’Isère. Dans cette vallée encaissée, je suis sur le dos de la « poule » et je suis cerné au nord par le Massif du Beaufortain et au sud par le Massif de la Vanoise. À la coopérative de Bourg Saint Maurice je peux me procurer des mets succulents et je fais mes provisions de Beaufort et Génépi ainsi que du miel de montagne. A partir de Sainte-Foy-Tarentaise, je suis monté jusqu’au hameau du Monal, niché à 1874 mètres d’altitude. Ce magnifique petit village s’est construit vers 1550, autour de la Chapelle St-Clair. Les matériaux de construction des chalets, pierres et mélèzes étaient pris sur place. Ces chalets servaient notamment d’habitat aux hommes au moment de l’estive, quand les troupeaux paissent sur les pâturages de montagne. A cette époque de l’année, les vaches se nourrissent de la riche flore alpine et produiront ainsi un lait de grande qualité qui conduira à un fromage plus aromatique. Aussi le Beaufort d’été, après un affinage de 5 à 12 mois, sera meilleur que celui fabriqué en hiver. L’hiver, les vaches sont démontagnées, elles retournent à l’étable pour se nourrir essentiellement de foin. Le Beaufort d’hiver sera traditionnellement utilisé pour la fondue savoyarde. Mais bon… *soupir*… J’ai déjà terminé toutes mes réserves de Beaufort depuis que je suis rentré. Et c’est vraiment triste.
Je suis au labo maintenant, mais pour les belles photos des Montagnes Savoyardes, c'est par là.

Commentaires

Mathgon a dit…
C'est tout de suite plus facile si tu randonnes sur le dos de la «poule» :P
Anonyme a dit…
Le col de l'Iseran en vidéo sur http://www.cyclo-maurienne.fr/fr/il4-galerie_p84-videos.aspx !