Unforgettable Manitoba

J’en suis à 3607 km de route maintenant et je suis entré sur le territoire du Manitoba. Nous avons maintenant 7 heures de décalage avec la France. Sur le plan géographique, le Manitoba est le commencement des prairies. En effet, les plaines agricoles qui s’étendent à perte de vue vont faire partie de mon quotidien lors des deux prochaines provinces que je vais traverser. C’est plat et c’est sûr que ça manque de relief. Mais un habitant des prairies dira que les montagnes ne font que barrer la vue. Les prairies (Manitoba et Saskatchewan) sont considérées comme le grenier du Canada. Par analogie, on peut dire que la Beauce en France correspond à ces deux régions canadiennes. En tout cas, cela est vrai pour le sud, car ces provinces sont plus riches qu’elles ne paraissent. En effet, plus au nord, on retrouve des forêts et des réserves amérindiennes, et encore plus au nord la toundra arctique. Impossible de se rendre dans le nord du Manitoba en voiture, et pour cause, il n’y a pas de route. Par contre, il est possible d’aller en train jusqu’à Churchill. Là haut, c’est l’un des seuls endroits ou il est possible d’observer des ours polaires pour le simple touriste ou voyageur.
En arrivant au Manitoba, je suis resté deux nuits au parc provincial Whiteshell afin de profiter d’une journée entière de randonnées. Ainsi, la transition avec l’Ontario se fait en douceur. Je retrouve dans ce parc les paysages typiques du bouclier canadien. Moins sauvage que L’Ontario, on trouve des restaurants, hôtels et de nombreux camping le long des routes. Ce parc est en fait très prisé des habitants de Winnipeg lors des fins de semaine notamment pour profiter des différents attraits aquatiques des nombreux lacs. Cependant, il est possible de trouver quelque chose de plus authentique en partant en randonnée. Je suis parti sur un chemin peu pratiqué et mal balisé et j’avais l’impression d’être le premier explorateur à découvrir la région ! En tout cas, la place foisonne de cerf de Virginie ! Le lendemain je suis monté au nord de Winnipeg, sur les rives du lac Winnipeg (tellement grand, on se croirait au bord de la mer) et je suis allé jusqu’à Gimli. La particularité de cette petite ville provient de son origine : des colons islandais fondèrent sur le site la « Nouvelle Islande » à partir de 1875. En tant que fan de l’Islande, j’étais obligé d’aller faire un détour par là bas. L’héritage de Gimli s’observe dans les noms des rues qui porte celui de ville islandaise ou dans la statue du viking vers la plage. Un musé retrace aussi l’histoire de la ville.
Au confluent des rivières Rouge et Assiniboine, c’est aux Indiens que Winnipeg doit son nom car le site était win nipee (eaux boueuses). D’après moi, ça sonne surtout comme un mélange de Winnie l’ourson et l’abréviation du polyéthylène glycol ! J’ai visité les quartiers d’intérêts comme Exchange District, la « vieille ville » avec des anciens entrepôts et des banques en briques. Pas grand monde dans les rues, j’ai en effet choisi de visiter Winnipeg un dimanche au milieu d’un « long week-end » ! Mais j’ai trouvé ou sont les gens ! Ils sont tous au quartier the Forks. Il y a un parc et dans le Market Building on trouve marché, petit café et nourriture multiethnique. D’ailleurs j’ai mangé là bas. Il y avait aussi un festival asiatique. Ce quartier présente par ailleurs un intérêt historique. Les autochtones y pratiquaient le troc il y déjà 6000 ans, et c’est un français, l’explorateur La Vérendrye, qui est le premier européen à découvrir les lieux. Je suis hébergé à Winnipeg toujours en couchsurfing. Ce soir nous avons joué à un jeu qui ressemble à la pétanque mais avec des balles plus légères et colorées…
Voilà, ça fait pas mal d’éclaircissements pour aujourd’hui. Je reste encore plusieurs jours au Manitoba, il y a en effet beaucoup de choses à voir. Des fermes, des silos à grains, des bisons, une "montagne" avec des ours… A suivre donc…
Et aussi, je vous met une petite chanson d'un groupe de Winnipeg. Ils aiment bien leur ville !
The Weakerthans - One Great City! .mp3
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Commentaires

mamounette a dit…
où que tu sois, au bout du bout du monde, au milieu de nulle part, dans ta course en solitaire, je ne manque pas de te souhaiter un joyeux anniversaire et si mon petit coeur de mère se serre, c'est avec amour qu'il t'envoie des brassées de bisous doux. prends soin de toi et à bientôt pour la suite de tes aventures...
Hypothetique a dit…
Petite pensée pour celui qui est loin de chez lui, bien que , quand je vois ces grands espaces que tu rencontres, je me dis que chez toi c'est partout.
Ceci n'empêche pas que je te souhaite un bon anniversaire.
Posé sur le capot de la voiture, tu auras certainement mis une bougie sur un muffin au bleuet...
Que cette année supplémentaire où tu réalises tes rêves soit riche de découvertes.
Bises Papou
mamie a dit…
de retour de notre périple de Compostelle à pied 195Km en 7 jours, je reprends contact avec toi et ton expédition , je suis heureuse que tout se passe bien pour toi . Que de merveilles et de souvenirs à nous raconter ,feras tu un livre aux éditions "flammarion" le pauvre est dcd!! bref je te ,nous te souhaitons un très très bon anniversaire reviens nous que nous puissions souffler d'autres bougies avec toi on t'aime allez kenavo
Fraal a dit…
Je souhaite un très bon anniversaire à mon filleul "du bout du monde"
Bisous