J’ai fait le trajet de retour entre Sapa et Hanoi en train, puis j’ai pris un minibus pendant 4h en direction de Mai Châu, dans la province de Hoa Binh. J’avais lu que c’était un beau coin de campagne, un bel endroit pour passer paisiblement mes trois derniers jours au Vietnam. C'est ici sur la carte pour les curieux.
Pendant le temps du voyage, j’ai le temps de voir défiler le paysage, à travers la vitre, des villages, des petites villes, de la campagne, des rizières, des collines. Le bus s’arrête un peu partout pour déposer, ou prendre de nouveaux passagers. Les gens, tout comme les paysages sont de passage. Toutefois, il faut se serrer, s’entasser, par moment. C’est un peu avant d’arriver qu’un autre passager me donne son téléphone, il voulait que je parle avec son correspondant. C’était pour moi. A l’autre bout du sans fil, quelqu’un me parle moitié en vietnamien, moitié en anglais. Il se présente comme étant l’ami du passager du bus, et que si je souhaitais passer la nuit chez l’habitant, il fallait que j’aille visiter sa maison.
Arrivé à Mai Châu, c’est sa femme qui vient me chercher en petite moto. Comme elle ne parle pas anglais, pour combler les vides, elle rigole tout le temps. Nous crapahutons sur des petits chemins à travers les rizières, et nous voilà arrivé chez elle. Son mari me fait donc visiter la chambre pour les invités et m’offre le café.
Les Viets sont des buveurs de thé, mais aussi de café, c’est quelque chose que j’ai découvert pendant ce voyage. C’est au temps de la colonisation française que la production de café s’est implantée dans le pays. Mais c’est depuis les années 1990 que la production devient plus importante. Depuis 2012, le Vietnam est devenu le premier exportateur mondial de café, devant le Brésil ! Pour le préparer, ils installent un système, comme une tasse avec un filtre au-dessus de la tasse, il faut tasser un peu le café puis il suffit d’ajouter de l’eau chaude, et le café tombe goutte à goutte. Ils le préparent assez fort et dense, la boisson est presque épaisse au final, et le goût différent du café que l’on a l’habitude de boire en France.
En buvant le café, le bonhomme se présente, j’ai oublié son nom. Il fait parti de l’ethnie des Thaïs blancs. Les habitants de la région cultivent le riz et habitent des maisons en bois et en bambous sur pilotis.
A cette époque de l’année, ils, ou plutôt elles, plantent le riz. En effet, il n’y a pas que des femmes dans les rizières, mais elles sont largement majoritaires. Parce que pendant ce temps là, les hommes sont occupés à boire du thé ou du café. Je n’ai pas vu de machines agricoles, la terre est labourée avec l’aide des buffles. Le riz, qui est d’abord cultivé sous de petites serres et ensuite repiqué à la main sur l’ensemble de la rizière. La récolte aura lieu quatre mois plus tard et dans cette région du Vietnam, la récolte du riz a lieu deux fois par an. Dans la région montagneuse autour de Sapa, c’était seulement une fois par an, alors que plus au sud du Vietnam, ils sont capables de faire trois récoltes annuelles.
La première journée, j’ai visité le village et les environs en vélo, et j’ai aussi fait l’ascension d’une colline pour avoir une vue d’ensemble sur les rizières. J’ai croisé des vaches, des poules et deux coqs qui s’entraînaient pour un combat, ou bien s’affrontaient pour les beaux yeux d’une belle poule. Il y a aussi un chien qui s’est amusé à me poursuivre en m’aboyant dessus, peut-être pour me dire bonjour ou bien pour me manger je ne sais pas trop. Puis je suis retourné chez mon hôte, tranquillement assis à regarder le paysage, pendant que sa femme coupe du bois, fait la lessive et me prépare à manger. Je dois dire que malgré la bonne volonté de mes hôtes, je ne me suis pas vraiment régalé pendant ce passage dans la région. Et bien sûr il y a l’alcool de riz, bien fort, pour faire passer le tout. J’ai malgré tout passé une bonne nuit, sous les couvertures, parce que à cette époque de l’année (nous étions en février), il ne fait pas si chaud que ça dans le nord du Vietnam. Et la maison en bambou, c’est quand même bien aérée !
A cette époque de l’année, ils, ou plutôt elles, plantent le riz. En effet, il n’y a pas que des femmes dans les rizières, mais elles sont largement majoritaires. Parce que pendant ce temps là, les hommes sont occupés à boire du thé ou du café. Je n’ai pas vu de machines agricoles, la terre est labourée avec l’aide des buffles. Le riz, qui est d’abord cultivé sous de petites serres et ensuite repiqué à la main sur l’ensemble de la rizière. La récolte aura lieu quatre mois plus tard et dans cette région du Vietnam, la récolte du riz a lieu deux fois par an. Dans la région montagneuse autour de Sapa, c’était seulement une fois par an, alors que plus au sud du Vietnam, ils sont capables de faire trois récoltes annuelles.
A mi-chemin, nous avons mangé dans un autre village plus reculé, avec le même style de maison sur pilotis. Si les conditions peuvent paraître spartiates, les habitants ont toutefois accès à l’électricité, ils ont la télévision et un réfrigérateur.
à table ! |
De retour à Mai Châu, après un nouveau repas avec du riz, il y avait une petite fête avec la sono et tout. Des demoiselles m’ont invité à danser. En fait, elles viennent du sud du Vietnam, et il s’agit d’une sortie organisée par leur employeur si j’ai bien compris. Il y avait un feu de camps pour faire des grillades, de la musique, des chants, peut être à la gloire du parti communiste, et le clou du spectacle, la danse des bambous (Múa Sạp). Il s’agit de danser en sautant par-dessus des bâtons de bambous qui bougent en rythme. Si ce n’est pas très clair, j’ai trouvé une vidéo ici, qui n’est pas de moi, mais c’était tout pareil. C’était vraiment amusant et j’ai pratiqué cette danse avec trois filles qui m’ont tenue la main toute la soirée. Malgré tout, mon pied restait souvent coincé dans les bambous, je manque d’expérience.
Le lendemain, je devais rentrer à Hanoi, puis retourner à Shanghai, après deux jours de train, pour être au travail à temps, pour la suite des aventures. A bientôt.
Le lendemain, je devais rentrer à Hanoi, puis retourner à Shanghai, après deux jours de train, pour être au travail à temps, pour la suite des aventures. A bientôt.
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