L’arrivée à Hanoï : Vietnam (1)

Ruelle de restaurants à Hanoï
Il est impossible de voyager en train pendant les jours précédents le nouvel an chinois, à moins de réserver peut être un an à l’avance, mais les jours suivants, c’est possible. Donc quitte à prendre le train, autant aller loin et traverser une frontière. Mais la Mongolie, c’est trop froid, alors me voilà parti pour le Vietnam.
Pour ce faire, depuis Shanghai, il faut d’abord prendre le train jusqu’à Nanning, dans le Guangxi, le train régulier fait le trajet en environ 30 heures, tandis que l’équivalent du tgv fait le même trajet en 12 heures avec un prix du billet deux fois plus chers. C’est tout de même l’option que j’ai choisie, mon temps étant limité, j’ai négocié 10 jours de vacances. De Nanning à Hanoi, il y a un train de nuit avec couchettes qui relie les deux villes en une douzaine d’heures en comptant l’inspection à la frontière. Pour être honnête, je n’ai pas pris ce train à l’aller car il n’y avait plus de place, mais j’ai pu le prendre au retour. L’alternative pour moi, à l’aller, était de prendre un bus jusqu’à la frontière, traverser la frontière à pied, et prendre un autre bus côté vietnamien. Entre temps, je suis resté une journée à Nanning, qui fera peut être l’occasion d’un article un jour, ou pas.
Mais pour aujourd’hui, c’est la visite de Hanoï ! Alors qu’est ce qui change par rapport à la Chine ? Tout d’abord la langue ne ressemble pas au chinois, le vietnamien est une langue à six tons, ce qui lui donne un côté haché je trouve. Et l’écriture n’est pas pareil, bien qu’ils utilisaient des caractères chinois pour transcrire leur langue dans le passé. La monnaie, c’est des dongs et ça vaut pas grand-chose. Mais pas grand-chose c’est quelque chose, et quelques nuits à l’auberge peuvent coûter un million de dongs ! Bref, il faut jongler avec beaucoup de zéros mais c’est sans doute le bonheur pour les adeptes des anciens francs !
tout le monde sur sa mobylette, A vos marques, prêt, feu, partez
Avec ces 7 millions d’habitants, Hanoï est la capitale du Vietnam. Comme les autres capitales asiatiques, il y a du monde un peu partout, c’est la frénésie. C’est une ville qui bouge et le Hanoï aujourd’hui a bien changé depuis l'époque des pousse(s)-pousse(s). Combien de s à pousse-pousse suite à la réforme orthographique de 1990 ? Toutefois, il reste l’architecture, en parti hérité de l’époque coloniale française. Les rues de la vieille ville sont étroites, les maisons sont basses, bref, ce n’est pas comme la Chine. Tout le monde se déplacent en petites motos, c’est très populaire, il y en a partout, un ballet incessant. Ça sert à transporter sa famille, hop, à quatre ou cinq sur la mobylette. Moi j’imagine si mon papa nous avait tous transporté sur son solex, allez on va voir les grands parents ! Ils peuvent aussi empiler des valises, des marchandises, des animaux de compagnie ou des animaux à manger. Mais au fait, je me suis demandé si les vietnamiens savent marcher ? Il y a toutefois des places dédiées pour stationner sa moto. C’est une des grandes activités à chaque coin de rue, un gardien interpelle chaque motard de passage pour lui dire qu’il a une place disponible ici et qu’elle est beaucoup mieux que celle du voisin. Mais moi, mon principal problème était de traverser les rues.
Le vieux quartier, appelé aussi quartier des 36 rues et corporations, date de la naissance de la cité au XIe siècle. Autrefois, les vietnamiens des quatre coins du pays, mais aussi des chinois, affluaient ici pour faire des affaires, puis il y a eu une organisation en guildes, un peu comme au moyen-âge en Europe, les rues étaient spécialisées dans un métier. C’est encore un quartier commerçant, avec des petites boutiques et quelques métiers traditionnels. Mais une parti du quartier est dédié au tourisme, avec des hôtels bons marchés et des restaurants. C’est aussi la place pour goûter à la street food, un barbecue, des nouilles, des nems, une salade, avec une bière, notamment le soir.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance, manger mon bout de gras sur mon bout de trottoir en regardant les passants.
Une autre particularité de Hanoï, c’est la présence de café, un peu partout où les hanoïens viennent siroter un café, un thé, une bière, sur le trottoir, à l’ombre d’un arbre.
J'aime bien aller faire un tour au marché aussi.
 Il y a toutes sortes d'étalages de nourriture. Bonjour Madame.
Et aussi de drôles de fruits
Une dernière que j'aime bien pour la fin, quelques légumes et les poules qui picorent nonchalamment sur leur bout de trottoir.
A bientôt pour la suite des aventures à Hanoï, et peut être même, si le cœur vous en dit, dans le Vietnam plus profond.

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