Les couleurs du soir à Kiev |
Alors après la Corée, j’avais eu un moment l’idée de prendre le bateau jusqu’à Vladivostok, puis retourner un peu plus à l’ouest, traverser la Russie en train, puis rentrer à la maison par le train finalement. Voyage à la fois plus écolo et qui permet de faire une transition en douceur. Mais comme vous le savez, avoir le visa pour la Russie, si on ne s’appelle pas Depardieu, c’est quelque chose de très complexe, la démarche est laborieuse, il faut montrer patte blanche, planifier tout son trajet à l’avance, passer par une agence... Avec de la patience, c’est toutefois réalisable puisque j’ai rencontré des gens qui l’ont fait. Par manque de temps, de mon côté, j’ai triché, j’ai fait un grand saut en avion, pour me retrouver à Kiev, en Ukraine.
La première fois que j'ai rencontré un Ukrainien, c'était il y a un peu plus de deux ans, dans un petit village d’Écosse. Il était employé pour rénover une maison, mais ce qui est drôle, c'est qu'il ne parlait pas un mot d'anglais. En réalité, il connaissait seulement le mot « good », qu'il pouvait enrichir d'un « no good », si nécessaire. Mais le plus rigolo, c'est qu'avec ses gestes, ses mimiques, et son mot d'anglais, il pouvait tenir une vraie conversation. Good, good, good répétait-il lorsqu'il était d'accord, quand il était content, quand il avait mangé ou quand il était fier de son mur refait, bien lisse et plat. Aussi plat que la Saskatchewan, c'est pour dire ! C’est drôle de penser à la Saskatchewan, mais c’est parce que de nombreux ukrainiens se sont établi dans cette région du Canada à l’époque de la colonisation. D’ailleurs, il reste des églises orthodoxes d’architecture typique de l’Ukraine en Saskatchewan. En plus, c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de relief en Ukraine, les colons du centre du Canada ne devaient pas se sentir dépaysé à l’époque.
Kiev au bord de la Dniepr |
A la sortie de l’aéroport, j’arrive à trouver un minibus pour le centre ville. La conduite est sportive, les ukrainiens conduisent un peu trop vite à mon goût, il y a plein de gros 4x4. Haha, me voilà bien loin du calme et de la sérénité asiatique. J’arrive donc à l’auberge au milieu d’autres jeunes, moitié babacool, moitié grunge, qui se racontent les histoires de leurs tatouages !
Les toits de Kiev |
Le lendemain je vais visiter Kiev. Je peux trouver des feuilletés fourrés à la confiture pour le petit déjeuner, ce qui est plutôt agréable. Puis me voilà sur la place de l'Indépendance, c’est la fameuse place de la révolution orange de 2004, Maidan Nezalejnosti en ukrainien, ou plutôt Майдан Незалежності. Ici, les habitants utilisent l’alphabet cyrillique, ainsi, je n’y comprends rien de plus qu’en Corée, n’est-ce pas !
Place de la Libération, Kiev |
A Kiev, il y a aussi les églises et monastères orthodoxes, et il y en a beaucoup ! Parmi les plus impressionants, il y a la cathédrale Sainte Sophie (Sobor Sviatoyi Sofiyi), le monastère Saint-Michel-au-Dôme-d'Or, le monastère Laure des Grottes (Kievo-Petcherskaïa lavra)… Les fresques et mosaïques des intérieurs valent le coup d’être vus, avec beaucoup de dorure.
Monastère Saint Michel au Dôme d'or |
Après Kiev, je dois prendre le train pour Lviv. Je vais à la gare pour acheter le billet, et je choisi une jeune ukrainienne au guichet. D’une part, elle était très mignonne, mais surtout je me disais qu’elle parlerai un peu d’anglais. Et bien rien du tout, et quand je tente de lui expliquer mon trajet par écrit, elle ne comprend rien parce que j'utilise un alphabet tout bizarre pour elle ! J’ai finalement trouvé un guichet international ou la dame à compris où je souhaitais aller. Puis sur le billet, qui est bilingue, ukrainien et russe, au milieu des caractères cyrilliques, il y a des suites de chiffres. Je ne sais pas où je dois m’installer. Finalement, c’est presque plus facile de prendre le train en Chine !
Ploshcha Rynok, Lviv |
Lviv est surnommée la « Florence de l’Est », elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Lviv possède une riche histoire, elle a été polonaise, puis autrichienne, ce qui se retrouve également dans la richesse de son architecture : gothique, renaissance, classique, baroque, rococo, toute l’Europe est là ! Au cœur de la ville, c’est la place Ploshcha Rynok, avec l’hôtel de ville en son centre et de jolies maisons en pierre sculptée tout autour. Il y a aussi des fontaines avec des dieux grecques...
Il y a ici également de nombreuses églises et cathédrales disséminées dans la ville, mais elles sont de style différent de celles de Kiev. Il y a par ailleurs une ancienne pharmacie (elle date de 1735) qui est aujourd’hui toujours en activité, mais couplée avec un musée. Le musée relate l’histoire de la pharmacie avec de vieux bocaux et instruments de laboratoire qui donnent un côté alchimiste ! J’ai aussi visité le musée d’histoire, bref, j’ai fait beaucoup de culturel à Lviv.
Enfin, j’ai grimpé une colline qui surplombe la ville, sur laquelle il reste des pierres d’un ancien château en ruine et qui permet d’avoir un point de vue sur Lviv.
Voici un petit documentaire en video sur Lviv en hiver pour les curieux.
Commentaires
merci d'avoir mis Vivre en Islande dans votre Blogroll :)
si à l'occasion vous pouvez intégrer la nouvelle adresse du site ce serait formidable.
www.vivreenislande.fr
Merci
Eric