La Roumanie médiévale

Aujourd’hui, je vous emmène dans une jolie ville de Roumanie, à Sighișoara. Il faut prendre le train depuis Brasov, il y a une auberge de jeunesse juste à côté de la gare pour passer la nuit.
Le site de Sighișoara était déjà colonisé par des romains au IIe siècle, mais au XIIe siècle, des artisans et des marchands allemands, les saxons, se sont installés ici, invité par le roi de Hongrie pour défendre la frontière orientale de son royaume. Mais c’est après une invasion Mongole en 1241 que la ville est fortifiée. Les fortifications seront encore élevées, au cours des siècles suivant, sous la pression des Turcs. De nombreuses tours ont étaient édifiées, certaines, toujours debout aujourd’hui, sont encore habitées. A l’époque, différentes corporations de marchands finançaient la construction, puis la défense des fameuses tours. En 1493, grâce au développement économique, la ville gagne le droit d'organiser des foires annuelles.
Le centre historique de la ville reste aujourd’hui très préservé. Les ruelles sont pavées, bordées de vieilles maisons au couleur pastel. La tour de l’Horloge (ou tour de la porte) est une tour défensive du XIIIe et XIVe siècle. Plus tard, une horloge est installée au sommet de la tour, à l’époque où le temps laïque cherchait à s’émanciper du temps religieux des églises. En 1604, l'horloge est dotée d’un mécanisme en bois, puis plus tard remplacé par un autre mécanisme en métal, avec des marionnettes en bois qui bougent de temps en temps. Aujourd’hui, la tour surplombe fièrement la haute ville sur son promontoire !
En bref, c’est une charmante ville et je vous en recommande la visite. Mais je dois poursuivre ma route vers l’ouest pour rentrer à la maison ! Je prends donc de nouveau un train, pour la nuit cette fois, qui me mènera à Budapest en Hongrie. Je rencontre une famille de Roumain dans le compartiment, ils m’ont nourri toute la soirée ! Le grand-père était tout content, parce que Français et Roumain, c’est latin, donc c’est pareil ! En général, les Roumains sont francophiles d’ailleurs. Le Grand-père ne parlait pas un mot de français, mais il connaissait par cœur la chanson Sur le Pont d’Avignon, avec les bonnes paroles ! Ensuite, il a chanté des chansons roumaines.
Je m’endors jusqu’au petit matin pour me réveiller en compagnie d’un Hongrois qui a rencontré un Julien français dans ce train il y a une dizaine d’année. Alors, il se demande si ce n’est pas le même ! Je profite du petit déjeuner gentiment offert par la famille roumaine (ils sont descendus pendant la nuit) et je m’en vais voir comment est Budapest.

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