Après deux mois à crapahuter dans le coin, ce n'est pas facile de dire adieu au Népal. Pays fascinants, multiples, aux milles visages tel le panthéon hindouiste, à la fois attaché aux valeurs traditionnelles mais subissant de profondes mutations ces dernières années. Je suis resté deux mois au Népal, et pourtant, je ne connais rien du Népal, j'ai vagabondé dans une petite région, au centre, et pour cause, les trajets en bus sont longs et éprouvants. Mais comment sont les népalais(es) un peu plus à l'ouest ? Le Népal est petit pays certes, mais avec toutes ces montagnes, ces creux et ces bosses qu'il faudrait s'amuser à déplier, aplatir, pour prendre conscience de la grandeur du territoire.
Suite à la guerre civile entre 1996 et 2006, les maoïstes sont au pouvoir depuis 2008, la monarchie a été abolie et le Népal est maintenant une République. La politique reste toutefois aujourd'hui particulièrement instable, les grèves sont fréquentes, la corruption importante. Les prochaines élections auront lieu au mois de juin, et j'espère pour tous les népalais que j'ai rencontré que leur pays n'entrera pas une nouvelle période de troubles dans les mois à venir.
Je conclurai ce voyage au Népal avec quelques visages, photographies instantanées volées au coin d'un rue.
Au cours de ce voyage, j'aurai découvert que le bouddhisme tibétain est bien différent de celui pratiqué en Asie du sud est. Si le bouddha a proposé la règle de la voie moyenne, la modération en toute chose, pour atteindre le bonheur, il ne s'est pas trop engagé sur l'existence de dieu. Pour certains bouddhiste, il n'y a pas de dieu alors que pour d'autres, il y a toutes une diversité de déité, influencé par l'hindouisme, ou le besoin de croire en l'existence d'être surnaturel qui nous échappe. Mais ce besoin d'expliquer ce qui nous échappe a engendré une richesse artistique phénoménale, les statuettes en bois, en métal ou en terre cuite, la beauté des thangkas, remplis de symboles ésotériques et tantriques.
S'il faut ne visiter qu'un seul musée au Népal, c'est celui de Patan. Il présente une collection de statues et sculptures de divinités hindouistes et bouddhistes et permet de sa familiariser dans l'abondance du panthéon. La combinaison des caractéristiques symboliques, la posture des personnages, ce qu'ils tiennent dans les mains, les ornementations, les vêtements des différentes divinités permettent en effet de reconnaître qui est qui. Je vous donne tout de même deux noms pour votre culture générale et aussi parce que nous les rencontrerons probablement dans d'autres pays : Tara est une divinité très populaire, elle délivre des souffrances et elle a atteint l'éveil en tant que femme, c'est la divinité féministe ! D'autre part, Avalokitésvara est celui qui considère les appels, il est par exemple invoqué par le célèbre Om̐ Maņipadme hūm. Il est souvent représenté avec des bras multiples et plusieurs visages, permettant d'exprimer plus d'émotions et une personnalité complexe. En Chine et au Japon, il peut être féminin.
S'il faut ne visiter qu'un seul musée au Népal, c'est celui de Patan. Il présente une collection de statues et sculptures de divinités hindouistes et bouddhistes et permet de sa familiariser dans l'abondance du panthéon. La combinaison des caractéristiques symboliques, la posture des personnages, ce qu'ils tiennent dans les mains, les ornementations, les vêtements des différentes divinités permettent en effet de reconnaître qui est qui. Je vous donne tout de même deux noms pour votre culture générale et aussi parce que nous les rencontrerons probablement dans d'autres pays : Tara est une divinité très populaire, elle délivre des souffrances et elle a atteint l'éveil en tant que femme, c'est la divinité féministe ! D'autre part, Avalokitésvara est celui qui considère les appels, il est par exemple invoqué par le célèbre Om̐ Maņipadme hūm. Il est souvent représenté avec des bras multiples et plusieurs visages, permettant d'exprimer plus d'émotions et une personnalité complexe. En Chine et au Japon, il peut être féminin.
Les bouddhistes tibétains aiment beaucoup tourner autour des choses, la circumambulation. Il faut faire tourner les moulins à prière à proximité, mais il y aussi les moulins à prière portatif que l'on peut toujours avoir sur soi. Faire tourner ces moulins permet de répandre les prières dans les airs comme si elles étaient prononcées. Dans les montagnes, il y a des moulins à prières sur les rivières qui utilisent l'énergie hydraulique pour tourner tout seul, ce qui est très pratique ! Et enfin, il y a tous ces drapeaux qui volent au vent, dispersant les prières dans toutes les directions de l'espace. « Voir plus loin dans l'espace et dans le temps, au-delà de nos perceptions et nos certitudes d’autres dimensions qui nous rendent le monde plus riche, à la fois plus étrange et plus compréhensible, qui nous permet d’en reculer les frontières... » (JC Ameisen) Qu'il y a t-il de l'autre côté du miroir, de l'autre côté de la frontière... Je m'en vais voir ce qui se passe dans un nouveau pays !
Au revoir au Népal, mais dans au revoir, il y a revoir... Si vous voulez voyager un peu plus, voici toutes mes photos de la vallée de Katmandou par ici.
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