Jaipur la Toulousaine

J'avais réservé une place dans un train entre Agra et Jaipur, mais celui-ci était annoncé avec six heures de retard lorsque je suis arrivé à la gare... Je rencontre un couple de français avec leur Lonely Planet et une fille de Malte aussi embêtés que moi sur le quai (ici un lien vers leur blog). Des indiens s'agglutinent autour de nous et nous propose de nous emmener avec leur voiture ou de prendre un bus. Finalement, nous voilà tous embarqués dans un rickshaw pour une destination incertaine. C'est typique de l'Inde, on suit des gens qui veulent soi disant nous aider (en prenant quelques roupies au passage) sans savoir ce qui va arriver réellement ! Finalement, nous voilà à attendre un bus dans un endroit insolite mais le bus arrivera effectivement 10 min plus tard ! Pendant ce voyage innatendue, je découvre le "confort" des bus indiens et de la conduite à l'indienne, quand le chauffeur a décidé de faire 5 km à contre-sens sur l'autoroute, c'était très spécial... Il nous a finalement arrêté au bord de la route devant des stands de nourritures frits. Bon finalement, c'est presque comme un voyage avec Eurolines ! 5 heures plus tard, nous voilà donc à Jaipur.
Jaipur, c'est la ville rose, mais la comparaison avec Toulouse s'arrête là ! Contrairement au autres villes indiennes, Jaipur est de fondation relativement récente. C'est le mahârâja Jai Singh II qui fonde la ville à partir de 1727. Aujourd'hui, Jaipur peut être divisé en trois parties : la vieille ville (ou ville rose), la ville moghol et la nouvelle ville, d'architecture plus contemporaine.
La vieille ville est d'architecture très organisé, des avenues divisent la cité en rectangles réguliers, ce qui contraste avec le côté très chaotique de la ville ! Il y a des gens partout, tellement que s'en est incroyable ! Aujourd'hui, la ville compte plus 3 700 000 habitants. Bien sûr, le bruit est infernal, la circulation dense et invraisemblable, les voitures se mêlent aux motos, aux ricksaws et aux cyclopousses, et parfois passent quelques dromadaires... La pollution et les ordures sont aussi très présents. La richesse côtoie l'extrême pauvreté, les inégalités sont bien visibles, toute l’ambiguïté de l'Inde est là.
La vieille ville est entourée de rempart, l'intérieur est très animé, de nombreux marchés et bazaar le long des ruelles, certains quartiers sont dédiés à un corps de métier, comme les sculpteurs de marbre, les tissus... Au coeur de la vielle ville, le City Palace était la résidence du mahârâja. La visite est plaisante, il y a aussi quelques musées. A côté, j'ai également visité le Jantar Matar, l'observatoire astronomique qui date de 1728 où je peux découvrir divers instruments très bien conservés. Non loin de là, c'est le Hawa Mahal, ou palais des vents, mon édifice préféré ! Ce palais en grès rose présente en effet une façade extraordinaire avec ses nombreuses petites fenêtres. C'est la mahârâja Sawai Pratap Singh qui élabore sa construction en 1799. Encore plus loin, en montant au sommet du minaret, l'iswari minar swarga sal, je peux contempler la vieille ville et les montagnes alentours.
Avec mes compagnons de route, nous sommes également allé au Fort d'Amber. Située à 11 km de Jaipur, Amber était l'ancienne capitale de l'état princier avant la fondation de Jaipur. La principauté a été fondée en 1093, elle existera jusqu'à l'indépendance de l'Inde en 1947. Amber est d'origine très ancienne (elle serait cité par Ptolémé), mais la construction du fort débute en 1652. J'ai beaucoup aimé cette citadelle à flanc de montagne, au bord d'un lac. A l'intérieur, les murs sont joliment décorés, les portes sont ornées de sculpture et de mosaïques. Le palais abrite des cours, les appartements du mahârâja, et le quartier des femmes ou habitaient épouses et maîtresses de celui-ci.
Une fin d'après-midi, nous étions devant le Jal Mahal ou Water Palace, au milieu du lac Man Sagar. Le palais a également été édifié par Jai Singh II. C'est une place romantique un peu ! Au bord de l'eau, il y a des milliers de poissons (démographie à l'indienne), certains sont sur le flanc, l'eau du lac doit être pas mal pollué.
 Voilà donc le résumé de ces trois jours à Jaipur, en attendant la suite...

Commentaires

mamie a dit…
nous c'était à Ceylan le chauffeur de taxi nous a laissé sur la plage le temps de cuver le raki