Au pays où les å ont un rond dessus et où les pièces ont un trou au milieu

J’arrive de bonne heure à Stavanger, au bord de la mer dans la région du Rogaland, mais je ne prends pas le temps de visiter la ville. J’arrive à trouver rapidement le port où je prends le premier ferry en direction de Tau et Jørpeland. Je veux me rendre vers Preikestolen où se trouve mon auberge mais il n’y a pas de transport public pour faire les derniers 10 km. Le stop ne fonctionne pas trop et je ferai finalement la plupart du trajet à pied. Une famille de norvégien partant en randonnée me conduira toutefois à destination à la fin de la route en lacet qui mène à l’auberge au toit herbeux. Celle-ci se trouve au bord du Lac Revsvatnet et la vue de ma chambre est superbe. De plus, il n’y a personne et j’aurai l’auberge pour moi tout seul pour la nuit. Mais avant de dormir, il me reste toute la journée pour partir en randonnée. Je pars à l’ascension du Preikestolen. Après quelques heures de marche et un pique-nique j’arrive sur le fameux rocher. Le Preikestolen est en faite une plate forme naturelle, une falaise assez impressionnante aux parois lisses qui surplombe à 604 mètres les eaux du fjord en contrebas. Splendide, le panorama permet la contemplation du Lysefjord. Le soir il me restera encore du temps pour faire une autre randonnée au bord de différents lacs dans la forêt puis je rejoindrai l’auberge pour un repos bien mérité.
Le lendemain, je reprends la marche pour rejoindre le ferry (le stop ne fonctionnera pas du tout cette fois) avec mon sac allégé de mes vivres. Je peux refaire le plein à Stavanger, visiter la ville et rejoindre un autre Julien, géologue et expatrié en Norvège qui m’hébergera pour la nuit. Nous discuterons de la société norvégienne toute la soirée. Avec ses 120 000 habitants, Stavanger est la 4e ville du pays. Historiquement, les activités traditionnelles de la ville étaient la construction navale, la pêche et l’industrie de la conserverie. Cette époque semble maintenant révolue et c’est l’industrie pétrolière qui est le principal secteur d’activité de la région. Très en avance dans la prise de conscience des notions de développement durable et d’écologie, la Norvège tire cependant toute sa richesse de la vente du pétrole ! La Norvège est en effet le troisième exportateur de pétrole après l’Arabie Saoudite et la Russie. Pays autrefois plutôt pauvre, la Suède et le Danemark s’échangeaient parfois la Norvège au cours de l’histoire ne sachant pas trop quoi en faire. Depuis les années 1950, la Norvège a connu une rapide expansion économique avec une politique sociale très développé. L’indice de développement humain, qui prend en compte la richesse mais aussi la qualité de la vie, est le plus élevé au monde. En fait la Norvège est un espèce de pays communiste au sein d’une économie libérale. En effet, l’État contrôle les entreprises et les richesses pétrolières et en fait profiter l’ensemble de la population. Un rapport de l’Université de Sherbrooke vous permettra d’en savoir un peu plus sur le système norvégien.
Stavanger est une ville pittoresque. Le centre ville, entièrement construit en bois, avec ses maisons colorées est typique et agréable à la flânerie. L’ancien port concentre maintenant des restaurants et pubs dans les anciens entrepôts colorés et en bois. Le vieux Stavanger de l’autre côté du port est lui aussi magnifique avec des ruelles pavées et des maisons de bois, toutes blanches cette fois, décorées de jardinières fleuries. Puis les quartiers résidentiels sont aussi constitués de maisons plus récentes mais en bois, en bref c’est beau partout et en plus écologique. J’ai beaucoup aimé l’architecture en bois en Norvège, aussi bien en ville que dans les campagnes. C’est beau partout ! En raison de l’activité pétrolière, Stavanger attire de nombreux étrangers ce qui en fait une ville cosmopolite où il est facilement possible de parler anglais. Cela ne sera pas toujours le cas en Norvège. Le Norvégien c’est compliqué et en plus il ya deux langues officielles en Norvège, le bokmål et le nynorsk, plus d’autres dialectes. Ainsi le norvégien d’Oslo n’est pas le même que celui de Stavanger ce qui embête un peu mon hôte qui s’est mis en tête d’apprendre la ou les langues ! Mais avec mon mauvais anglais, je pouvais comprendre certain mot, à l’écrit, en décelant une origine commune dans l’étymologie, au moins pour comprendre les horaires des bus ou des trains ! Le lendemain, je dois d’ailleurs faire la route entre Stavanger et Bergen. Je prendrai le bus cette fois qui me permettra d’explorer le réseau routier norvégien, qui comprend en réalité de nombreux tunnels et des ferries afin de traverser montagne et fjord.
 London Philharmonic Orchestra & London Voices Feat. Elizabeth Fraser & Ben Del Maestro - Isengard Unleashed .mp3
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